Sa mort, qui n’a que faire ici, sa mort, on le sait, fut tragique. […] Cette distinction, qu’il faut savoir faire, entre le compagnonnage et la camaraderie, va nous éclairer Gérard de Nerval. […] Nous savons combien, dans cette époque ramollie, il est facile et accoutumé d’introduire l’attendrissement dans toutes les questions… Nous savons la force des pleurards.
Mais je ne veux pas traiter la question de savoir lequel est, absolument, le premier de ces deux hommes, occupé uniquement que je suis de faire saillir les ressemblances de leur génie, ce qui suffira, du reste, encore, pour la gloire de celui qui n’est pas le premier des deux. […] On a de lui quelques pages de prose, je le sais ; et les admirateurs de son génie disent qu’il aurait pu devenir ce grand miroir clair qui foudroie, comme celui d’Archimède, et qu’on appelle un historien. […] Qui ne le sait ? […] C’est le sublime de la bonté conçue, presque égal à celui de la bonté de l’action… Seulement, comme un palais qui serait taillé dans une perle, il faut voir les détails de cette création inexprimable à tout autre qu’au poète qui a su en faire trois chants, qu’on n’oubliera plus tant qu’il y aura un cœur tendre et un esprit poétique dans l’univers, mais qui n’en sont pas moins trop purs et trop beaux pour cette grossièreté de lumière, de bruit et d’éclat qu’on appelle la Gloire !