Les défauts, il y en a beaucoup ; qui le sait mieux que lui, lui qui aime les anciens, qui les lit et relit à plaisir, et sait les goûter pour eux-mêmes ? […] Savez-vous que c’est quelque chose dans les lettres que d’être soi, et de n’avoir pas de modèle avéré, dût-on mériter de ne pas avoir ensuite d’imitateurs ? […] On va en juger par la courte narration que j’essaierai de faire, et dans laquelle je résumerai ce qu’on sait de précis sur l’histoire de cette congrégation. […] Janin en a su tirer. […] J’ai tant de respect, je l’avoue, pour tout ce qu’on peut savoir de vérité historique, que j’aurais préféré un récit tout simple, tout nu, de ce qu’on sait sur cette congrégation de l’Enfance, ou du moins un récit dans lequel les circonstances inventées n’eussent paru jurer en rien avec les faits d’autre part avérés et établis.
Janin, comme on sait, ne se contente pas de faire de ces feuilletons où il emporte en courant tant de choses légères, plus d’une chose sérieuse se trouvant prise dans les plis de la gaze par aventure. […] « Vivre à l’ombre de la beauté qu’on aime, à la regarder, à l’entendre, savez-vous une plus belle vie : une paresse agitée et contente, une oisiveté pleine de caprices ? […] Ta Louise comme ta Denise est volage, et même un peu perfide, non parce qu’elle est du xviiie siècle et qu’elle a vu dans le château de Fontenay je ne sais quel petit boudoir mystérieux, non parce qu’elle a lu dans je ne sais quelle bibliothèque défendue ; elle est volage, parce qu’elle l’est de nature, et que, de tout temps, elle l’eût été. […] On ne saurait dire que M. […] Savez-vous de quelle façon j’entends la suite de ces chapitres dans l’œuvre de Janin ?