Weiss a assez rendu justice en toutes ses parties à l’ouvrage du savant académicien ; je ne sais si moi-même autrefois, dans le Moniteur, j’ai dit au sujet de l’Histoire de M. […] Que serait-ce encore si l’on revendiquait ces autres savants d’un ordre élevé, ces moralistes implicites et d’autant plus sûrs qu’ils embrassent plus de rapports d’ensemble, ce Buffon qui se rendait d’autant mieux compte de l’homme qu’il était sorti comme naturaliste de la vue circonscrite de l’espèce, et qu’il inaugurait dans son ampleur l’étude, encore si neuve aujourd’hui, de la physiologie comparée en ce qui est des faits de sensibilité et d’intelligence ! […] Elle a produit de brillants et vigoureux réactionnaires, des restaurateurs ou des prédicateurs du passé, Bonald, de Maistre, Chateaubriand ; des marcheurs en avant et même des utopistes en partie clairvoyants, et, par opposition aux injurieux prophètes du passé, des prophètes plus ou moins aventureux de l’avenir, tels que Saint-Simon, Comte ; de savants législateurs surtout, dans l’ordre du possible, les Tronchet, les Cambacérès, les collaborateurs du Code Napoléon… La simple observation morale eût paru un jeu un peu trop égoïste et désintéressé après de tels naufrages.
Mais comment se fait-il que je ne puisse jamais être entièrement d’accord avec le savant critique, même quand il semble se rapprocher de nous ? […] Il en sort avec l’estime des doctes archéologues et des savants sémitisans, flattés dans l’objet de leurs études, avec l’estime encore, et mieux que cela, de quelques esprits éminents qui aiment la force jusqu’à ne pas en détester l’abus, et qui, rien qu’à lui voir cette vigueur héroïquement déployée, ont désiré de le connaître. […] *** On peut voir à la fin de ce volume la lettre amicale et savante que M.