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1815. (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340

L’artiste, le savant et l’homme des classes supérieures parviennent à dompter cet indocile et incomplet instrument, mais il reste chez le pauvre et l’ignorant à l’état de jargon barbare. […] Ce paysan, qui ne sait ni lire ni écrire, a fini, à force d’entendre parler son maître, par devenir aussi savant que lui en matière de romans de chevalerie et de lois chevaleresques. […] Il a beaucoup voyagé, il est lettré et savant. […] Il était une preuve vivante que cet ennui dont tous les grands poètes de notre âge ont accusé l’existence chez les générations modernes était bien une maladie réelle, et n’était pas un jeu de l’imagination, une attitude choisie pour attirer les regards du vulgaire, une pose savante pour appeler les sympathies des âmes romanesques. […] Sa puissance narcotique est telle que dans mes rares heures de libre fantaisie, lorsque, pareil à l’esclave, je raillais mon maître absent, j’ai souvent pensé que les savants devraient chercher le moyen d’utiliser l’ennui dans les opérations chirurgicales qui réclament l’emploi de l’éther.

1816. (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312

Un autre savant, également positiviste, prouva en peu de temps à Mme Beuvron l’inanité des dogmes de notre religion, et M.  […] Il y eut quelques encouragements menteurs et balbutiés, des recommandations vagues ; puis les trois savants se hâtèrent au départ, pressés de sortir, d’échapper à la responsabilité de ce désastre. […] Il s’agit, en deux mots, d’un enfant (le héros du roman) qui vient d’être loué par un ex-ténor italien, devenu montreur de chiens savants, et qui quitte la maison paternelle. […] Ils sont obligés de le trouver un peu trop savant pour eux ; ils disent que cela regarde l’Académie des inscriptions, et non l’Académie française.

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