Agamemnon tue lui-même les deux agneaux dont le sang doit consacrer le traité fait avec Priam ; tant on attachait alors une idée magnifique à une action qui nous semble maintenant celle d’un boucher !
J’avais terminé mon premier livre, Légende d’âmes et de sangs, poèmes en essai passant par quelques parties de mon plan d’alors, rudimentaire encore. […] Seriez-vous libre Lundi de onze heures à midi ; alors, la « Légende d’Ames et de Sangs » en mains, nous penserons tout haut, moi comme un camarade plus vieux, mais avec toute la sympathie que j’éprouve pour un de ceux de qui certainement. notre Art doit beaucoup attendre. […] Elle doit nécessairement intéresser, et la voici : Mon cher Confrère, Je viens de lire la Légende d’âmes et de sangs, que vous avez bien voulu m’envoyer. […] René Ghil, l’auteur si attaqué de Légende de rêves et de sangs, qui nous donnait hier cet étrange Traité du verbe, le plus sincère et le plus vrai manifeste des poètes de demain. […] Mais l’objurgation ne l’a pas ému, et c’est en souriant qu’il tourne vers moi une large face embuée d’un sang visiblement riche et dans laquelle le front, les yeux, le nez et tous les traits crient puissamment : « Je suis de la famille, vous savez, vous !