Avant-propos de l’édition de 1853 15 juin 1853. Depuis quelque temps on nous demande de divers côtés de rassembler en un corps de doctrine les théories dispersées dans nos différents ouvrages, et de résumer, en de justes proportions, ce qu’on veut bien appeler notre philosophie. Ce résumé était tout fait. Nous n’avions qu’à reprendre des leçons déjà bien anciennes, mais assez peu répandues parce qu’elles appartiennent à un temps où les cours de la Faculté des lettres n’avaient guère de retentissement au-delà du quartier latin, et aussi parce qu’on ne pouvait les trouver que dans un recueil considérable, comprenant tout notre premier enseignement de 1815 à 18211. Ces leçons étaient là comme perdues dans la foule.
Faire une œuvre qui ne continue pas seulement, par son titre, à témoigner aux hommes qu’un jour nous existâmes, mais qui, éternellement lue et méditée par eux, conserve en pleine vie le meilleur de nous-mêmes, notre esprit, notre âme, notre essence, versant de génération en génération le plus pur sang de notre cœur dans le cœur de l’humanité !