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1870. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

En une noble ingénuité, il a pris Tyrtée au sérieux, sans penser que Tyrtée, maître d’école, dut être, en même temps qu’un sonore précipiteur vers les batailles, un très laborieux et très conscient artisan de rythmes.

1871. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

La dureté de leur destin les a, toutes jeunes, douées d’une âme sérieuse : elles savent ce qu’il en coûte de vivre avec une grâce honnête ; elles peuvent enseigner ce qui échappe au léger entendement de Mme Corbellier. […] Ce garçon qui n’a rien fait de mal, qui pâtit d’avoir été abandonné par ses morts et de n’avoir pas deviné ce que ses morts lui devaient dire, et qui, cherchant sa discipline, arrive à cette extrémité hautaine de se mettre à son rang parmi les soldats de fortune, cet aventurier qui réclame une rude contrainte, et fût-elle arbitraire, incarne tout le malheur de son temps, le désespoir et la dignité, la grande angoisse et la décision d’une jeunesse qui a pris au sérieux, qui a pris au tragique les dévastations où flânent encore et vieillissent curieusement quelques joueurs de flûte, les derniers peut-être. […] J’ai de très sérieuses raisons pour plaindre celui qui n’aime pas la mort. » Et l’idée de la mort emplit toute l’œuvre de Baudelaire ; elle en imprègne les feuillets.

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