III Cette longue pièce à tiroir est trop minutieusement étudiée pour le roman et même pour l’histoire. […] IV Ici un tiroir, bien plus vaste et bien plus étranger au roman ou à l’épopée que les autres, forme sous les pas du lecteur comme une trappe et le conduit, pendant je ne sais combien de pages, jusqu’à la Seine. […] Valjean trouve à l’embouchure tous les personnages dont le roman a besoin pour se dénouer : Javert, qui l’a suivi, invisible, et qui croit tenir en lui un assassin emportant un cadavre accusateur à la rivière ; Thénardier, qui erre aussi dans ces parages et qui lui en donne la clef ; Marius, évanoui sur ses épaules, qu’il couche sur la plage et qu’il rapporte ensuite à son grand-père, sans se faire connaître. […] Le roman finit en mélodrame souterrain.
Dans un autre journal, un jeune polytechnicien apportait ses premières nouvelles et son premier roman, le Scorpion. […] Les critiques de Zola et ses romans, les romans d’Alphonse Daudet, les premières nouvelles de Maupassant rattachaient à la littérature un public immense et le détournaient provisoirement de toutes les œuvres bâclées et médiocres. La jeunesse et les salons se passionnaient non point parce que tel roman, Germinal ou le Nabab, se tirait à cent cinquante mille exemplaires, mais parce qu’il apportait une forme, un style que l’on ne connaissait point encore, une observation personnelle, une expression neuve des sentiments et des caractères.