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1813. (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143

Il faudrait aussi s’assurer que les explications par association, que chacun de nous aime à fournir, ne sont pas de simples produits de l’imagination, inventant, selon ses goûts et ses habitudes, un roman dont le dénouement coïncide avec l’état de conscience à expliquer.

1814. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

La raison lui demande la clef de son roman énigmatique et ce que sont les monstres de sa gigantesque phantasmagorie. […] Les propres mots de la préface de l’auteur décèlent la profondeur de ses critiques, lorsqu’il compare son roman à Socrate, « parce que le voyant au dehors, et l’estimant sur l’extérieure apparence, n’en eussiez donné un coupeau d’oignons, tant laid il était de corps, et ridicule en son maintien, le visage d’un fol, simple en mœurs, rustique en vêtement, inepte à tous offices de la république, toujours riant, toujours buvant d’autant à un chacun, toujours dissimulant son divin savoir ; mais ouvrant cette boîte, eussiez au-dedans trouvé une céleste et inappréciable drogue, un entendement plus qu’humain, vertu merveilleuse, courage invincible, sobresse non pareille, contentement certain, assurance parfaite, déprisement incroyable de tout ce pour quoi les humains veillent, travaillent, naviguent et bataillent ! […] Au lieu de précieuses, entichées du faux et de l’inusité dans le langage, ne goûtant que le romanesque et le platonisme dans la galanterie, il aurait eu ces vaporeuses amies des chevaliers de la foi, ces femmes qu’embrasent le zèle du pèlerinage, les mélancoliques souvenirs des siècles dévots et les rêves de la mysticité ; et, pour leur servir de contraste, des personnes simples, naturelles, avenantes, celles à qui toute expression noble et choisie paraît du néologisme, celles qui vont bonnement au physique et non au moral des choses, et qui ne souffrent dans l’action du roman, comme dans celle du drame, que l’unité de jour.

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