D’après cette analogie si caractérisée, le savant Auteur prétend que les Prêtres Egyptiens ayant eu connoissance des Livres Hébreux, & que, s’étant apperçus qu’ils contenoient des détails sur leur patrie, ils s’en servirent pour se fabriquer des Annales & une longue suite de Rois, dont les noms, altérés à la vérité, se trouvent dans l’Historien sacré. Telle a été la manie de presque tous les Peuples : ils ont fait remonter leur origine le plus haut qu’ils ont pu, croyant la rendre plus illustre ; & pour cet effet, il a fallu inventer des Fables & se forger une longue suite de Rois, dont la tige se perd parmi les Dieux ou les demi-Dieux.
Il indisposait le roi, il irritait le cardinal : qu’importe ? […] Ils ne furent sérieux à aucun moment, puisqu’à cette époque il était déjà brouillé avec Mme de Longueville : Pour ce cœur inconstant qu’enfin je connois mieux, J’ai fait la guerre aux Rois : j’en ai perdu les yeux ! […] S’il paraît oublier dans l’homme le roi exilé que Pascal relève, et les restes brisés du diadème, qu’est-ce donc que cet insatiable orgueil qu’il dénonce, et qui, de ruse ou de force, se veut l’unique souverain ? […] La fortune, en même temps que l’amitié, semblait sourire enfin à M. de La Rochefoucauld ; il avait la gloire ; la faveur de son heureux fils le relevait à la cour et même l’y ramenait : il y avait des moments où il ne bougeait de Versailles, retenu par cé roi dont il avait si peu ménagé l’enfance. […] Libri, si docte en toutes choses. — Bibliothèque du Roi, mss. résidu de Saint-Germain, paquet 3, n° 2.