Les hommes de génie dans les lettres peuvent être courtisans des rois, et avoir eux-mêmes des rois pour courtisans. […] Sully et Montausier n’ont voulu plaire ni au roi guerrier, ni au roi galant et dissolu. […] Nos quatre poètes ont voulu plaire au roi galant et magnifique ; ce fut leur tort. Ils n’ont pas voulu plaire au roi ambitieux et guerrier ; c’est leur mérite. […] Un de leurs artifices de courtisan fut de condamner les vices du roi par l’éloge de ses propres vertus.
La nature n’avait rien fait, d’ailleurs, pour aider le jeune roi à surmonter cette éducation efféminée et sénile. […] Elle tourmenta ce roi qui semblait l’être à regret, en lui parlant des affaires d’État, de ses intérêts, de sa gloire. […] Le roi était à l’armée, et elle à Étiolles. […] dit le roi, depuis vingt-cinq ans tout cela aurait dîné ou soupé avec moi ! […] Est-ce bien le roi qui vient et qui va entrer ?