S’il avait à se venger des tourments infligés à son amour par la vanité d’Henriette, je concevrais sa colère et sa voix hautaine ; mais un homme aimé, et qui sait qu’il est aimé, est naturellement disposé à l’indulgence ; c’est pourquoi Clitandre doit traiter Armande et Bélise comme des folles dignes de rire ou de pitié ; mais il sort de son personnage, du moment qu’il dispute au lieu de discuter. […] comme le rire et les larmes s’échappent alternativement des moindres paroles ! […] comme le rire va au-devant des bons mots populaires depuis dix ans ! […] Comment, à trois ans de distance, le même auditoire qui avait accueilli par des murmures, des rires et des huées, Hernani et Marion, s’est-il montré silencieux et docile à la volonté du poète pendant quatre heures ? […] Il voit trop vite les moyens d’éclaircissement ; il se rit des doutes si faciles à résoudre.
Eh bien, quand nous étions dans nos berceaux, nos parents avaient perdu l’entrain de rire — l’entrain de rire, mais non pas la tendresse. […] Il parle d’elles ; et il affecte de rire : même, il injurie violemment leur souvenir. […] Et Cressida, tout en pleurant, comme elle rit ! […] Un triste : et Horace n’est que gentil quand il « force la note », afin que rie ce mélancolique. […] Elle rirait bien volontiers ; souvent, elle sourit encore parmi ses larmes et elle écrit, par exemple : « Sous quel prétexte étiez-vous si gentil ce matin ?