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595. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre viii »

Et quand le nôtre cherche des formes d’harmonie avec Fourier, on de justice avec Proudhon, les Marxistes se rient de ce « verbiage utopique ».‌

596. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71

Leurs rois de mer19, « qui n’avaient jamais dormi sous les poutres enfumées d’un toit, qui n’avaient jamais vidé la corne de bière auprès d’un foyer habité », se riaient des vents et des orages, et chantaient : « Le souffle de la tempête aide nos rameurs ; le mugissement du ciel, les coups de la foudre ne nous nuisent pas ; l’ouragan est à notre service et nous jette où nous voulions aller. » « Nous avons frappé de nos épées, dit un chant attribué à Ragnar Lodbrog ; c’était pour moi un plaisir égal à celui de tenir une belle fille à mes côtés ! […] « Alors elle rit, Brynhild,  — la fille de Budli,  — cette fois-là seulement,  — de tout son cœur,  — lorsque du lit,  — on put entendre — le cri éclatant de la veuve. » Elle-même, revêtant sa cuirasse, se perça de son glaive, et, pour dernière demande, se fit étendre sur un grand bûcher avec Sigurd, l’épée entre eux, comme au jour où ils avaient dormi ensemble, avec des boucliers, avec des esclaves ornés d’or, avec deux faucons, avec cinq femmes, avec huit serviteurs, avec son père nourricier et sa nourrice, et tous brûlèrent ensemble. […] Gunnar est lié, et l’on veut qu’il livre le trésor ; il répond avec l’étrange rire des barbares : « Je demande qu’on me mette dans la main —  le cœur de mon frère Högni,  —  le cœur sanglant, —  arraché de la poitrine du puissant cavalier, —  du fils de roi, —  avec un poignard émoussé. » —  Ils arrachèrent le cœur —  de la poitrine de l’esclave Hjalli. —  Ils le mirent sanglant sur un plat —  et le portèrent à Gunnar… —  Alors parla Gunnar, —  le chef des hommes : — « Ici est le cœur —  de Hjalli le lâche. —  Il ne ressemble pas au cœur de Högni le brave. —  Il tremble beaucoup — maintenant qu’il est sur le plat. —  Il tremblait davantage — quand il était dans sa poitrine. »  — …« Högni rit — lorsqu’on coupa jusqu’à son cœur,  — jusqu’au cœur vivant du guerrier qui savait arranger le panache des casques. —  Il ne pensa pas du tout à pleurer. —  Ils mirent le cœur sanglant dans un plat —  et le portèrent à Gunnar. —  Gunnar, d’un visage serein, parla ainsi, —  le vaillant Niflung ! […] Elle a égorgé les enfants qu’elle a eus d’Atli, elle lui donne à manger leurs cœurs dans du miel, un jour qu’il revient du carnage, et rit froidement en lui découvrant de quelle pâture il s’est repu.

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