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337. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIV. Des panégyriques depuis la fin du règne de Louis XIV jusqu’en 1748 ; d’un éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1741. »

Son esprit l’avait mis dans la confidence de tout, il connaissait les petits ressorts des grandes choses, et il avait le malheur de ne pouvoir être dupe de rien : un philosophe derrière les coulisses rit presque toujours des battements de mains du parterre. […] Quand le faux enthousiasme des éloges ne l’eût point ennuyé, cet enthousiasme l’eût fait rire, il se connaissait.

338. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

Il laisse la bride de ses chevaux et il tente quelques farces grossières qui font rire la taverne. […] On a beaucoup ri de cette mise en scène de clair de lune, devenue fameuse par le Songe d’une nuit d’été, sans se douter que c’est là une sinistre indication de Dante. […] Tandis que les acteurs gesticulaient et déclamaient, les gentilshommes et les officiers avec leurs panaches et leurs rabats de dentelle d’or, debout ou accroupis sur le théâtre, tournant le dos, hautains et à leur aise au milieu des comédiens gênés, riaient, criaient, tenaient des brelans, se jetaient les cartes à la tête, ou jouaient ensemble dans l’ombre, sur le pavé ; parmi les pots de bière et les pipes, on entrevoyait le peuple. […] L’un des deux a ri dans son sommeil, et l’autre a crié au meurtre ! […] Ris-toi jusqu’à l’insulte du pouvoir de l’homme.

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