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486. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre III. Massillon. »

si tout meurt avec nous, les soins du nom et de la postérité sont donc frivoles ; l’honneur qu’on rend à la mémoire des hommes illustres, une erreur puérile, puisqu’il est ridicule d’honorer ce qui n’est plus ; la religion des tombeaux, une illusion vulgaire ; les cendres de nos pères et de nos amis, une vile poussière qu’il faut jeter au vent, et qui n’appartient à personne ; les dernières intentions des mourants, si sacrées parmi les peuples les plus barbares, le dernier son d’une machine qui se dissout ; et, pour tout dire en un mot, si tout meurt avec nous, les lois sont donc une servitude insensée ; les rois et les souverains, des fantômes que la faiblesse des peuples a élevés ; la justice, une usurpation sur la liberté des hommes ; la loi des mariages, un vain scrupule ; la pudeur, un préjugé ; l’honneur et la probité, des chimères ; les incestes, les parricides, les perfidies noires, des jeux de la nature, et des noms que la politique des législateurs a inventés.

487. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

Avez-vous observé que lorsqu’une femme du monde se montre coiffée d’un chapeau ridicule, ses meilleures amies ne manquent jamais de se récrier à l’envi sur le goût exquis qui préside au choix de ses toilettes ? […] Gautier veut-il me permettre, pour lui faire embrasser d’un coup d’œil tout le ridicule des gigantesques puérilités qu’il affectionne, d’employer un argument que les rhéteurs appellent ad hominem ? […] Barroilhet, le baryton ridicule, et dont le profil maigre et tiré et la peau ont pris des tons de cire qui la font ressembler à une sainte de Ribeira, vous retrouverez trait pour trait la prima donna assise au balcon des Italiens, le soir de débuts de Cruvelli. […] George Sand, fidèle à son passé et à ses impiétés philosophiques, a traité, dans ses Mémoires, le culte extérieur que l’Église rend au Christ de fabulation ridicule , et appelé Robespierre le plus grand homme de la Révolution . […] il tourne en ridicule Olivier de Jalin, que deux de ses confrères, moins spirituels, ont baptisé un Desgenais perfectionné (ce qui ne veut pas dire grand-chose) ; mais il trouve au moins un mot fort joli pour le tympaniser, en l’appelant un Sax-Monthyon, et en affirmant que l’auteur du Demi-Monde est de première force sur cet instrument.

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