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774. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Legkzinska »

Dans ce premier moment de presse et de fracas, il n’a garde de se faire présenter à la reine qui le connaît déjà de réputation : il attendra, dit-il, que la foule soit écoulée et que Sa Majesté soit un peu revenue de son étourdissement ; alors il tâchera de faire jouer Œdipe et Marianne devant elle ; il lui dédiera l’un et l’autre, car elle lui a déjà fait dire qu’elle lui en donnait la permission. […] M. le Duc s’y trouvait : ils gardèrent le roi deux heures, et M. de Fréjus, à qui le roi avait promis de revenir sur-le-champ, s’impatienta et partit. […] M. de Mortemart, premier gentilhomme, qui pénétra jusqu’à lui en ce moment, et qui l’encouragea dans sa pensée de révolte, fut dépêché sur l’heure à M. le Duc avec injonction pour lui d’envoyer sans retard à Issy et de notifier à M. de Fréjus l’ordre de revenir.

775. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot. »

En même temps qu’il vaque à l’achèvement de ses Mémoires, à son apologie politique et à la défense de la cause moyenne et restreinte qu’il a si éloquemment soutenue, il revient sur les points essentiels de son dogme en religion, en morale, et les voyant ébranlés par des attaques nouvelles, multipliées, audacieuses ou masquées, ouvertes ou sourdes, il y remet la main pour en raffermir l’idée et la certitude dans les esprits. […] Il a en lui certainement un principe de foi ; il a sucé dès l’enfance une croyance, il ne s’en est jamais complètement sevré ou guéri ; il y revient avec bonheur, et il aime, comme Royer-Collard, à rentrer plus strictement dans l’ordre et dans la règle en vieillissant. […] Et voilà comment, à l’aide d’un assez grand tour je reviens à M. 

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