La petite vérole vient frapper de laideur cette tête angélique, mais l’âme reste intacte et pure, derrière son masque de taches et de cicatrices ; elle le soulève pour aimer, pour prier, pour accomplir chacun des grands actes de sa vie morale ; et alors reparaît, dans la pureté de ses lignes, dans la douce plénitude de son contour, dans le suave éclat de ses rougeurs, le visage virginal enfoui sous sa lèpre, comme une perle cachée sous terre. […] Il daigne y consentir ; le duc épousera madame de Grandchamp, M. d’Ollivon épouse toujours Julie, si bien que M. le chevalier de Talmay reste seul garçon au milieu de cette noce immense. […] Il lui reste une marche funèbre que la margrave retient, faute de mieux. […] Reste Spiegel, la joie, l’honnêteté, le succès de la comédie.
C’est que la dignité et l’amour ne vont guère ensemble, et que tant qu’on aime, tant qu’on espère encore, si peu que ce soit, on fait bon marché de tout le reste. […] que, par des devoirs indispensables, je reste encore dans le monde, pour y souffrir sur ce même échafaud où je vous ai tant offensé, si vous voulez tirer de mon péché ma punition même, en faisant devenir les bourreaux de mon cœur ceux que j’en avais faits les idoles : « Paratum cor meum, Deus (mon cœur est tout prêt, ô Seigneur !). […] La veille du jour où elle quitta la Cour, Mme de La Vallière alla souper chez Mme de Montespan ; elle voulut boire le calice jusqu’à la dernière goutte de la lie et savourer le rebut du monde, comme dit Bossuet, jusque dans le dernier reste de son amertume. […] Il l’a oubliée comme s’il ne l’avait pas connue. » Des trois femmes qui ont véritablement occupé Louis XIV, et qui se sont partagé son cœur et son règne, Mlle de La Vallière, Mme de Montespan et Mme de Maintenon, la première reste de beaucoup la plus intéressante, la seule vraiment intéressante en elle-même.