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2146. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

Mais quels pouvaient être le fruit de leur exemple et l’effet de leurs discours sur un prince mal né, et d’ailleurs environné d’esclaves corrompus et de femmes perdues, qui en applaudissant à ses penchants, lui peignaient Sénèque et Burrhus comme deux pédagogues importuns ; l’un, plus fait pour pérorer dans l’ombre d’une école, que pour être admis à l’intimité d’un empereur ; l’autre, plus propre à commander dans un camp à la soldatesque, qu’à représenter dans un palais ? […] Jusqu’à ce moment, le seul Natalis avait déposé que, pendant la maladie de Sénèque, on l’avait dépêché auprès de lui pour se plaindre de ce que son accès était interdit à Pison et lui représenter qu’il serait mieux de cultiver leur amitié par des entrevues familières : à quoi Sénèque avait répondu que des visites réciproques et de fréquents entretiens ne convenaient ni à l’un ni à l’autre ; qu’au reste, son salut était attaché à celui de Pison.

2147. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

« La nation, dit-il en commençant, est dans une trop grande fermentation pour que je puisse attendre guerre loyale ou même simplement quartier des lecteurs du parti contraire774. » Et là-dessus, empruntant les allégories du moyen âge, il représente toutes les sectes hérétiques comme des bêtes de proie acharnées contre une biche blanche, d’origine céleste ; il n’épargne ni les comparaisons brutales, ni les sarcasmes grossiers, ni les injures ouvertes.

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