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1739. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le Roman de Renart. Histoire littéraire de la France, t. XXII. (Fin.) » pp. 308-324

Le jour venu où l’on doit se rendre sur le pré, Beaumanoir exhorte ses compagnons ; il leur fait dire une messe ; chacun a reçu l’absolution et prend son sacrement au nom du roi Jésus. […] Bombourg l’entend, et lui crie avec ironie : « Rends-toi vite, Beaumanoir ; je ne te tuerai pas, mais je ferai de toi un présent à mon amie, car je lui ai promis que, sans mentir, aujourd’hui je te mettrai dans sa chambre jolie. » Là-dessus c’est à qui vengera Beaumanoir de l’insulte : Bombourg tombe frappé à mort. […] Quand les Argiens revinrent, ils trouvèrent le trophée debout, l’inscription encore fumante, et Othryades qui rendait l’âme à côté ; mais la victoire était acquise et consacrée : la religion défendait de renverser un trophée.

1740. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance de Buffon, publiée par M. Nadault de Buffon » pp. 320-337

Aussi cette Correspondance nous rend-elle le plus sincère et le plus véridique témoignage de ses mœurs, de ses habitudes d’esprit, de sa manière d’être et de sentir. […] Lui qui rend si pleine justice à Voltaire, il reste fidèle à ses connaissances et à ses admirations du bon cru : le président de Brosses demeure pour lui jusqu’à la fin « le plus digne de ses amis comme le plus savant de nos littérateurs. » L’homme qui a le plus fait pour Buffon en ce temps-ci, en commentant ses idées, en rééditant ses œuvres et en conférant ses manuscrits, M.  […] Autant qu’il m’est permis d’avoir un avis en telle matière, je ne trouve pas que Buffon ait en rien manqué à la reconnaissance ni à l’hommage qu’il leur devait, et que, ce me semble, il leur a très équitablement payés en temps et lieu convenable : ce qui n’empêche pas qu’après coup il ne soit intéressant de se rendre mieux compte des services qu’il a dus à chacun d’eux.

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