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705. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre III. L’art et la science »

Des religions meurent, et, en mourant, passent aux autres religions qui viennent derrière elles un grand artiste. […] Je tombai sur ces vers puissants et sereins4 : — « La religion n’est pas de se tourner sans cesse vers la pierre voilée, ni de s’approcher de tous les autels, ni de se jeter à terre prosterné, ni de lever les mains devant les demeures des dieux, ni d’arroser les temples de beaucoup de sang des bêtes, ni d’accumuler les vœux sur les vœux, mais de tout regarder avec une âme tranquille. » — Je m’arrêtai pensif, puis je me remis à lire.

706. (1889) Émile Augier (dossier nécrologique du Gaulois) pp. 1-2

C’est sans doute pour obéir à ces scrupules que la famille d’Augier n’a pas consenti à ce que les dernières consolations de la religion fussent données au grand écrivain. […] Voici ce qu’il a bien voulu nous dire : — J’ai été navré de ne pouvoir apporter à l’illustre agonisant les suprêmes secours de la religion, et de ne pouvoir adoucir par des paroles d’espoir et de foi ses derniers moments. […] Nous eûmes ensemble de longues et fréquentes conversations, soit lorsqu’il me faisait visite au presbytère, soit lorsque j’allais le voir à sa villa… Souvent nous sommes venus à causer des choses de la religion.

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