Quand on personnifie l’idéal, qu’on en fait un être vivant et conscient, la tendance à l’idéal devient le sentiment religieux. […] Il en serait de même si nous pesions les motifs purement logiques qui nous ont rangé à telle ou telle opinion politique ou religieuse : nous verrions un grand écart entre leur valeur et notre certitude.
Il est très vrai que, si Bourdaloue eût mené l’existence de Molière, il eût fait un détestable religieux ; mais, si Molière, en revanche, avait vécu comme Bourdaloue, il eût été un singulier directeur de théâtre. […] Les sociétaires de 1940, pénétrés d’un respect religieux pour la gloire de Labiche, se laissent persuader : ils font saillir de Célimare le bien-aimé tout ce qui s’y trouve d’observation triste.