« Oui, il mourut après tous les autres, mon cher et unique frère André, lui qui m’aimait plus que lui-même, et qui m’en avait prodigué de si nombreuses et de si incontestables preuves ; lui, un miroir de toutes les vertus ; lui, religieux, humble, modeste, désintéressé, bienfaisant, courtois et aimable ; lui, plein de talents, de savoir, et dont l’esprit était cultivé plus qu’aucun autre ; lui, tout mon soutien, toute ma consolation et mon bonheur ; lui, enfin, dont je ne pourrai jamais faire assez l’éloge pour égaler les mérites. […] Il y avait beaucoup de ces hommes en ce temps-là à Rome ; résumés dans ce qu’on appelait le parti de la congrégation jésuitique, à tort ou à raison, et résumés plus éloquemment alors par quelques faux prophètes, tels que Lamennais, dans son Essai sur l’indifférence religieuse, dans le comte de Maistre, plus sincère, mais plus fanatique, et par quelques-uns de leurs disciples, brûlant de se donner la grâce du bourreau, à la suite de ces forcenés de doctrines.
Son mari est mort, et elle vit maintenant retirée du monde dans quelque asile religieux d’Allemagne. […] C’est là que j’écrivis en grande partie les Harmonies poétiques et religieuses, qui ne furent imprimées que huit ans après.