Ce jugement regarde sur-tout ses Poésies, qui consistent dans des Déclarations d’amour à Iris, des Bouquets, des Epîtres, des Chansons licencieuses aussi méprisables par la versification que par le sujet.
» — « Vous regardez souvent de ce côté, ma chère, répondit Anne d’Autriche, appuyée sur le balcon… » Hors de là, et à part ces scènes délicates, le roman de Cinq-Mars est tout à fait manqué en tant qu’historique, et pour tout esprit ami de la vérité il ne saurait se relire aujourd’hui. […] pourquoi ce besoin d’analyser, de regarder dedans et derrière les cœurs, que M. de Vigny, à propos de la préface des Consolations, me reprochait déjà, et que j’ai appliqué aussi, pour mon malheur et pour mes péchés, à l’intime perscrutation des talents ? […] Rien de ce qui est histoire n’y est exact, rien n’y est vu naturellement ni simplement rendu : l’auteur ne voit la réalité qu’à travers un prisme de cristal qui en change le ton, la couleur, les lignes ; il transforme ce qu’il regarde ; mais, malgré tout, la pensée comme l’expression ont, à chaque page, une élévation et un lustre qui attestent un écrivain de prix. […] Enfin, s’il faut bien le dire, il était amoureux, et sans nous permettre assurément de regarder dans les choix délicats qu’il a pu faire, ni parmi les tendres beautés qu’il a célébrées sous les noms d’Éva ou d’Éloa, il est impossible de ne pas voir ce qui fait partie de sa vie de théâtre et ce qui a éclaté. […] Si vous voyez cet Alfred, parlez-lui de nous et regardez-le ; il me semble impossible qu’un certain nom ne flatte pas son oreille.