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1569. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

On doit donc regarder le théâtre de Quinault plutôt comme l’indication d’un progrès à faire que comme un perfectionnement. […] Pour le juger à son prix, il faut fermer les oreilles aux séductions de sa poésie, et chercher sous les grâces de l’exécution ce travail de fondation, qu’il en regardait comme la plus solide partie. […] Non, il n’est plus permis à personne, après Polyeucte et Athalie, de regarder ces règles comme une invention des grammairiens et des rhéteurs, ou plutôt, puisqu’elles nous viennent d’Aristote, comme un code imposé aux poètes par le caprice d’un philosophe. […] Ne faisons pas de comparaisons, pour n’exciter pas de disputes ; disons seulement que ce mérite d’harmonie et de douceur est l’effet de tous les autres réunis, et que ce qu’entendent par là ceux qui y regardent de près, c’est la perfection.

1570. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1893 » pp. 97-181

Jeudi 23 février Mallarmé, auquel on demande, avec toute sorte de circonspection, s’il ne travaille pas, dans ce moment, à être plus fermé, plus abscons que dans ses toutes premières œuvres, de cette voix légèrement calme, que quelqu’un a dit, par moments, se bémoliser d’ironie, confesse qu’à l’heure présente, « il regarde un poème comme un mystère, dont le lecteur doit chercher la clef ». […] Mercredi 29 mars Aujourd’hui une faiblesse à ne pas même regarder des images. […] Lundi 12 juillet Au théâtre du Casino, où l’on joue une pièce à tirades sur l’éducation des jeunes filles, j’entends une jeune spectatrice, qui dit à sa mère : « Maman, ne me regarde pas tout le temps, comme ça, quand on dit quelque chose de pas convenable… je suis déjà bien assez gênée !  […] Je regardais la chatte, à laquelle on avait fermé une porte, qui l’empêchait de retrouver son petit chat.

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