Avec l’intérêt poignant et le mouvement et la vie du récit, et avec l’émotion, comme encore présente des balles, des boulets, du canon, il nous raconte Magenta, Solférino, en un parler franc, et qui avoue l’humanité du soldat, sa susceptibilité nerveuse, dans l’atmosphère si variable et si changeante de la guerre, et qui reconnaît que les corps et les moraux les plus solides, peuvent céder au vent subit d’une panique.
Les témoins plus ou moins victimes de la révolution n’ont jamais consenti à y reconnaître cette marche régulière jusque dans le sang, cet ordre dans le désordre ; ils ne se sont jamais laissé conduire par l’historien, si engageant qu’il fût, à ce point de vue distant où la perspective se dégage, où souvent elle se crée aussi.