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1187. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

Bonaparte, qui avait le don des flatteries épiques, le reçut un jour en lui disant : « Salut à l’Horatius Coclès du Tyrol !  […] Près de lui, M. de Jouy, noble tête de vieillard, recevait, d’un air spirituel et bienveillant, les compliments de l’assemblée. […] Je viens de goûter avec vous un des plaisirs les plus délicats qu’un esprit puisse recevoir d’un autre esprit. […] Mais son article était si bourré de documents et si chaud d’indignation, qu’elle reçut, avec un chèque très respectable, les félicitations de son directeur. […] Donc, dépêche-toi de t’en aller. » Le diplomate chargé de cet ultimatum fut mal reçu.

1188. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

Où il se montrait tout à fait supérieur, mon marchand, c’est lorsqu’il parlait de l’utilité de faire attendre longtemps l’homme, qui est venu pour une affaire, parce que, dans l’attente, l’homme s’amollit, que les arguments qu’il a tout prêts, en montant l’escalier, à l’appui de ses prétentions, ces arguments perdent leur conviction entêtée dans le travail de l’impatience nerveuse, que son boniment préparé d’avance, lui-même se désagrège, — et qu’enfin le vendeur d’une chose, qui a attendu trois quarts d’heure, est tout près d’une concession, qu’il n’aurait peut-être jamais faite, si on l’avait reçu tout de suite. […] Je reçois ce soir, un billet de Porel, qui m’annonce que l’Odéon a fait, ces derniers jours de Carême et de Tonkin, des soirées de 1 000 francs, une de 500, et qu’hier enfin, jour de Pâques, on a eu toutes les peines du monde à monter à 1 500. […] De dures années, pendant lesquelles il ne reçut pas un bout de lettre de sa mère, de sa mère qui avait une telle adoration pour son mari, que dans la crainte de le contrarier, elle ne donna à son fils, pendant tout ce long temps, signe de vie, de tendresse maternelle. […] La cantinière le recevait avec plaisir, tout en répétant : « Ah ! […] Dimanche 18 octobre Dépêche de Daudet m’annonçant que Porel l’a chargé de me dire, que la Renée Mauperin, faite par Céard, d’après mon roman, était reçue.

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