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939. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Il est bien de son pays, de sa race et de son histoire. […] Et c’est ainsi, sans y songer peut-être, et comme sans y toucher, qu’il a fait cependant, avec si peu de personnages, presque un tableau complet de la race française. Il n’est, pour peindre la race dont on est, que de se connaître soi-même, et de se décrire naïvement en ses différentes parties. […] Dieu a dit : Je suis le Dieu jaloux faisant miséricorde en mille générations et me vengeant jusqu’à trois ou quatre races… En ce qu’il adopta jadis la semence d’Abraham, il a rendu un clair témoignage qu’il n’aimait pas également tout le genre humain. […] La race humaine, c’était lui.

940. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

Comme vous voyez il regrette que les mots ocymore, dyspotme, oligochronien, ne soient point français, les estimant bien faits pour exprimer avec le plus de force combien la Parque se montra avare de sa trame envers la race des Valois. […] J’estime la grandeur une céleste grâce ; Ce don n’est rien, s’il n’est d’autres dons décoré : C’est beaucoup d’estre ainsi de sa race honoré, Mais c’est encore plus d’estre honneur de sa race. […] toute l’humaine race Qui n’a rien de certain que l’infidélité ! […] Rare chef-d’œuvre de nature, Qui sans art, burin ni sculpture, Y grava le cheval volant, Qui sur la croupe tant connue Ouvrit, de sa pince cornue, La source du ruisseau parlant : Où s’eslevait à double pointe D’Hélicon la montagne sainte, Et les brigades des neuf Sœurs, De Jupiter race immortelle, Qui ceint de la branche pucelle Le docte front des bons sonneurs. […] Serait-ce point le jasmin oriental, transporté des rivages du Bosphore d’abord en Languedoc, source de la race paternelle du poète, puis dans quelque jardin de la vallée de Versailles, où il acheva de former son génie.

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