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516. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231

Il disait : « la race, le milieu, le moment ». Au lieu de « race », je dis : l’individu tel qu’il est formé par l’évolution historique et par les conditions géographiques32 ; au lieu de « milieu », je dis : le groupe politique et social (espace) ; au lieu de « moment », je dis : le principe directeur (temps), qui va nous occuper tout à l’heure. […] alors que l’idée nationale s’affirme depuis si longtemps, d’une manière si évidente, comment expliquer la politique de ceux qui s’y opposent, et l’aberration des préjugés de races ?

517. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »

En même temps, sous les formes du pouvoir absolu auxquelles était partout ramenée la race hellénique, par l’étendue même de ses victoires et son mélange avec les nations esclaves d’Asie, toute cette part d’esprit et de feu qui, chez ce peuple le plus ingénieux de la terre, s’était longtemps exhalée en débats de cités rivales, en luttes jalouses de grands orateurs, en procès publics et privés, semblait n’avoir désormais qu’une seule ambition et qu’une seule issue, la culture savante des esprits, l’activité et la gloire de l’étude. […] Callimaque fut le Pindare de cette reprise d’enthousiasme, ne célébrant plus des jeux guerriers que les Grecs n’avaient pas portés dans leurs conquêtes d’Orient, ne vantant plus ces lois équitables et cette liberté tempérée qui convenaient seulement à la royauté des races doriques, mais chantant avec une docile adoration la puissance des princes dominateurs de l’Égypte, et lui cherchant un modèle dans le pouvoir et la prudence du plus grand des dieux. […] Sur le nombre, douze sont choisies de noble race, gloire de Lacédémone, qui le soir, dans la chambre nuptiale, chanteront l’épithalame et mèneront les chœurs de danse.

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