Boileau s’en aperçut un jour qu’il différait de sentiment avec lui : « Dorénavant, disait-il, je serai toujours de l’avis de M. le Prince, surtout quand il aura tort. » En général, les descendants du Grand Condé (l’histoire aujourd’hui peut le dire, puisque la race est éteinte) ne furent pas bons. […] Il est à remarquer qu’à ce degré si prochain la race déjà s’appauvrissait au physique et que la taille s’en ressentait. […] Le jour où Louis XIV, cédant au désir de son fils, lui avait permis de se marier, il n’avait pu s’empêcher de dire, dans le bon sens de son préjugé royal : « Ces gens-là ne devraient jamais se marier. » Il prévoyait la confusion et les conflits que cette race équivoque de bâtards légitimés pouvait apporter dans l’ordre monarchique, qui était alors la constitution même de l’État.
Les poètes sont une race à part, une race des plus intéressantes quand elle est sincère, quand l’imitation et la singerie (comme il arrive si souvent) ne s’y mêlent pas ; mais, dans aucun temps, cette race délicate ou sublime n’a paru se distinguer par une connaissance bien exacte et bien pratique de la réalité.