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417. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre I. La critique » pp. 45-80

En résumé, la confusion des genres qui a atteint la critique elle-même, la hâte résultante des ambitions plus vives, la multiplicité des livres nouveaux, la place plus restreinte qu’on lui accorde dans les journaux et l’abus des éloges payés, ont provoqué une crise de la critique plus apparente que réelle. […] Avec un réel souci d’art plus vivant, plus humain — un peu didactique — M.  […] Sa conférence sur La mission du Drame atteint une réelle hauteur de pensée — malgré quelques concessions aux erreurs de l’art démocratique.

418. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

Il a finassé avec la Muse, cette franche fille à la fière candeur et à la violence adorable ; et ce jour-là, moins vrai d’inspiration et moins vrai d’expression, car la sincérité pénètre tout comme la lumière, il est sorti des méfiances et des désespoirs, tragiquement réels, de Joseph Delorme, pour entrer dans la comédie des Consolations ! […] Sainte-Beuve, bravant le dégoût, et réel, comme depuis ne l’ont pas plus été les réalistes, nous la représentait ainsi : … Quand seule, au bois, votre douleur chemine, Avez-vous vu, là-bas, dans un fond, la chaumine Sous l’arbre mort ? […] Nous ne sommes plus un misanthrope, et pour preuve, le poète qui naguère en avait les défiances fait précéder ses Consolations d’un long fragment en prose Sur l’amitié, dans lequel, de réel et de cru qu’il était dans Joseph Delorme, il devient mystique et vaporeux, mais vaporeux d’une vapeur d’encens.

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