La France, d’abord, quel avantage réel en a-t-elle retiré ? […] L’enlèvement du duc d’Enghien et le meurtre de ce malheureux et innocent jeune homme répondent par un crime réel à ces crimes supposés de M. […] M. de Talleyrand lui objecte en vain le danger de ces promesses : « La Pologne est de la chevalerie peut-être, lui dit-il, mais ce ne peut plus être une puissance ; c’est le plus triste, mais le plus réel des faits accomplis.
Des écrivains de bonne volonté s’appliquèrent à remplacer les inextricables péripéties, nouées en dehors du réel et du possible, par la mise en action de quelques caractères dans un milieu véridiquement décrit. […] Je pense, comme vous, que le souci de la vérité sociale, dans les œuvres d’imagination, s’impose avec force ; et, comme une littérature vivante ne peut être que l’expression de la vie réelle, d’une société donnée, tout ce qui est d’intérêt social doit occuper une grande place dans le roman contemporain, comme dans les préoccupations à la fois des penseurs et de la grande masse des hommes d’aujourd’hui. […] Pour ne rien laisser perdre de l’intérêt de ce drame réel, dans le supplément du dimanche, des images en couleurs exagèrent l’atrocité de la scène, les convulsions de la victime, le geste de l’égorgeur.