Les circonstances domestiques vraiment intéressantes de la vie de Victorin Fabre, l’admirable courage avec lequel il sauva son frère dans un naufrage sur le Rhône en 1805, et son dévouement méritoire aux siens, de 1815 à 1821, ces beaux traits eussent gagné à ne pas être noyés à l’avance dans des récits qu’il faudrait garder pour le fauteuil des grands parents.
Mais il a compris la chose en auteur qui veut allonger son livre, et non le composer : c’est pourquoi il a entassé dans son Introduction force anecdotes, bons mots, récits de détails, exposés de doctrines religieuses ou politiques, sarcasmes croisés contre les philosophes et les papistes ; nulle part, il n’a placé ces vues générales qui caractérisent l’historien et révèlent en lui l’intelligence de son sujet.