Ils se sont plaints, ils ont réclamé, on a leurs lettres ; l’auteur seul n’aurait pas tout dit : Préparé à tout ce que l’on pourrait alléguer contre Werther, a dit Goethe en ses mémoires, je ne me fâchai pas de toutes les contradictions ; mais je n’avais pas pensé qu’une souffrance insupportable me serait réservée par des âmes bienveillantes et sympathiques : car au lieu de me dire d’abord sur mon petit livre quelque chose de non désobligeant, on voulait savoir avant tout ce qu’il y avait de réel dans les faits ; ce que je ne me souciais pas du tout de dire, et je m’en expliquai hautement d’une manière très peu aimable : car pour répondre à cette question, il m’aurait fallu remettre en pièces l’opuscule auquel j’avais si longtemps pensé pour donner à ses nombreux éléments une unité poétique, et j’aurais dû en détruire la forme de telle sorte que les véritables éléments constitutifs eux-mêmes, là où ils n’auraient pas été complètement anéantis, eussent été au moins défaits et dissous. […] Il a (comme dans Werther) le nœud de ruban rose qu’elle portait au sein la première fois qu’il la vit ; il est fort question à plusieurs reprises d’une certaine camisole à raies bleues dans laquelle elle est adorable en négligé, et qu’il regretterait de loin de lui voir quitter. […] Et ici, pour ne faire tort ni injustice à personneo, établissons nettement les deux aspects de la question, les deux points de vue.
On est induit alors, même quand le dizain en question ne se retrouve pas chez ces poëtes, à soupçonner que ceux-ci pourraient bien n’y pas être étrangers. […] Où voit-on apparaître d’abord les couplets d’Henri IV sur Gabrielle et sa chanson à l’Aurore 8 On a là toute une série de petites questions en perspective. […] De plus, les lettres de la maîtresse anonyme trahissent une situation menacée ; il y est question de haines, de calomnies.