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1018. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — II. (Fin.) » pp. 109-130

Il a écrit sur cette question tant agitée des anciens et des modernes quelques pages qui sont des meilleures et qui terminent noblement son livre des Considérations sur l’esprit et les mœurs. […] La question qui se présente aujourd’hui au philosophe est de savoir si l’on peut suivre une marche rétrograde, passer d’un régime absolu à celui de la liberté, de la hiérarchie des rangs à l’égalité toujours combattue par la richesse, qui n’aspire pas moins aux distinctions qu’aux jouissances. […] Il sent tous les dangers et toutes les chimères de la prétendue perfectibilité ; il n’est nullement opposé d’ailleurs à ce qu’on appelle lumières : il voudrait les voir s’étendre là seulement où il faut ; et, comme il l’a dit, la question n’est pas de savoir s’il faut tromper les hommes, et à quel point il faut les tromper, « mais seulement à quel point il faut tâcher d’arrêter la curiosité humaine ».

1019. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209

Il a été tout récemment question, dans la presse quotidienne, de ce recueil qui n’était destiné d’abord qu’à un cercle d’amitié et de famille. […] » Et le religieux Channing, au contraire, dans le dernier été qu’il passa sur la terre, entendant agiter en sa présence la question de savoir quel était l’âge le plus heureux de la vie, disait en souriant que c’était à environ soixante ans ; il avait alors cet âge. […] L’on discutait l’autre jour devant moi la question de savoir quels sont les sites qui offrent le plus de charme à la campagne : sont-ce les montagnes, les bois, les rivières ou les prairies ?

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