Je ne dirai pas qu’il se soit tourné en bonté chez l’auteur de Moïse, mais il lui a communiqué la puissance d’agir pendant trente ans comme s’il eût été parfaitement bon. […] Tel autre, dessinant à grands traits impérieux l’histoire des idées ou l’histoire des formes littéraires, semble toujours écrire contre quelqu’un ou quelque chose et, même avant d’être moraliste, est invinciblement orateur et « dialecticien. » Faguet est un « logicien », et de quelle puissance ! […] Mais dans les endroits, plus nombreux, où il parlait au nom de la raison, il a montré une puissance que ses amis même attendaient à peine de lui.
Vielé-Griffin oublie la puissance expressive de l’harmonie. […] En outre on a montré souvent combien les mesures des vers anciens gênent l’épanouissement de la pensée : elles sont le lit de Procuste ; elles restent identiques, quels que soient les contours à délinéer, et ni les rythmes intérieurs ni les coupes du vers, malgré leur puissance expressive, n’ont assez d’élasticité pour envelopper toujours étroitement l’image et se fondre avec elle. […] Peu à peu amenées par les rythmes qui se confondent avec elles, elles se dresseront au-dessus d’eux pour imposer leur immobile structure et bientôt se résoudre en des rythmes nouveaux ; ailleurs encore, le poème d’abord exclusivement rythmique empruntera à leur stable puissance la ligne d’une grande attitude finale.