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36. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre VI. Des Livres qui traitent de la Rhétorique. » pp. 294-329

Morabin publia en 1722. à Paris une traduction de ce Dialogue qui est exacte & conforme à l’original. […] Gibert a publié sous ce titre : Jugement des Savans sur les auteurs qui ont traité de la Rhétorique, avec un précis de la Doctrine de ces auteurs. […] C’est la qualité qu’on remarquera encore dans les Agrémens du langage réduits à leur principe, publiés en 1718. […] L’ Art du Poëte & de l’Orateur, publié en 1766. […] On trouvera l’apologie de ce Jésuite dans l’Art de prêcher la parole de Dieu publié à Paris en 1687.

37. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « III. Donoso Cortès »

Chargés de vérité et pour ainsi parler, pavoisés de couleurs d’un grand talent, dont le caractère est l’éclat, ces trois volumes, comme le vaisseau que montait l’aïeul de Cortès pour aller à la conquête d’un monde, s’en vont à la conquête des âmes, qui sont aussi des mondes et peut-être plus difficiles à conquérir… Quelle que soit leur destinée, c’est un service rendu à l’Église que d’avoir pensé à les traduire et à les publier dans cette langue française qui n’est pas seulement, comme on l’a dit, la langue de la diplomatie et de la philosophie, mais qui est plus qu’une autre la langue de la propagation et de la foi. […] Mais ses amis qui le publient aujourd’hui n’ont pas tort pourtant de le publier. […] Du reste, catholiques avant tout, ils n’ont point publié les œuvres complètes du marquis de Valdegamas. […] Les éditeurs de Donoso ont publié avec son ouvrage principal, l’Essai sur le catholicisme, le libéralisme et le socialisme, qui a fixé sa gloire et qui la gardera, beaucoup de discours, d’articles de journaux, de lettres datées de diverses époques, et il en est plusieurs de celle-là où comme tant de ses contemporains, Donoso Cortès, trop fort d’esprit pour n’avoir pas le respect du catholicisme, reculait encore devant la pratique, cet effroi des lâches, sans laquelle il est impossible au penseur le plus fort de se justifier tout son respect. […] III Donoso Cortès, qui a toujours raison, quand il est entièrement catholique, est donc un grand écrivain dont la Critique est appelée, aujourd’hui qu’on publie ses œuvres, à dire les défauts et leur étendue, les qualités et leur limite.

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