La satire de d’Aubignac et Les Précieuses de Molière, deux ouvrages de la même année 1654, prouvent l’existence des Précieuses dans cette même année, et aussi leur nouveauté. […] J’espère que cette digression sera pardonnée au besoin de prouver une des puissances de la conversation et de revendiquer pour elle un droit qui n’a été reconnu qu’aux lettres. […] L’air précieux », dit-il plus loin, « n’a pas seulement infecté Paris, il s’est aussi répandu dans les provinces ; et nos donzelles ridicules en ont humé leur bonne part. » Si ces paroles ne prouvent pas positivement que la pièce ait été faite en province, elles ne détruisent pas non plus les témoignages qui prouvent qu’elle l’a été.
On prouvera qu’il peut y avoir dans les condamnations les plus sévères de la vénération, du dévouement et de l’amour. […] Est-il nécessaire de le prouver ? […] Il eût été, du reste, taillé pour les grandes circonstances et jeté dans le moule perdu des Aquaviva, qu’il n’est pas prouvé qu’il eût sauvé l’Institut. […] Crétineau a cité des textes, dépouillé des correspondances, prouvé jusqu’à la dernière évidence les culpabilités et les infamies.