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329. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 34, que la réputation d’un systême de philosophie peut être détruite, que celle d’un poëme ne sçauroit l’être » pp. 489-511

D’un autre côté il se trouve toujours parmi eux des raisonneurs assez vains pour croire qu’ils ont découvert ces veritez physiques, et d’autres assez faux pour assurer qu’ils en ont une connoissance distincte par principes, quoiqu’ils sçachent eux-mêmes que leurs lumieres ne sont que des tenebres. […] Ainsi un homme sage peut très-bien se soulever contre des principes de chymie, de botanique, de physique, de médecine et d’astronomie, qui durant plusieurs siecles auront été regardez comme des veritez incontestables. Il lui est permis, sur tout lorsqu’il peut alléguer quelque expérience favorable à son sentiment, de combattre ces principes avec aussi peu de pudeur que s’il attaquoit un systême de quatre jours, un de ces systêmes qui n’est encore cru que par son auteur et par les amis de l’auteur, qui même cessent de le croire dès le moment qu’ils sont brouillez avec lui. […] Il pose méthodiquement ses principes.

330. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Fustel de Coulanges » pp. 15-32

Le principe romain du pouvoir politique tel que la République l’avait affirmé, l’Empire le concentra et l’éleva à sa plus haute puissance. […] Les consuls gouvernaient en vertu des mêmes principes que les rois. […] Ce jour-là, il se frappa dans le cœur, dans le principe même de sa constitution. […] Mais, disons-le pour l’en glorifier, en fondant son Empire, à lui, Napoléon, comme il l’avait conçu et comme il l’a un moment réalisé, ce despote, puisqu’il est reçu de déshonorer avec ce mot-là les champions du principe de l’autorité et de la nécessité du commandement parmi les hommes, essaya, du moins, de nous replacer dans notre vraie tradition politique, qui, comme la religieuse, est Romaine.

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