Ses collègues lui avaient répété qu’il devait, et au public et à lui-même, et à la science, d’inaugurer son cours par une profession de foi, un exposé de principes, par quelque vaste synthèse. […] Et de même pour la liberté politique, la liberté individuelle, enfin tous ces principes sacrés qui ne pourraient maintenant sombrer sans que chacun de nous fût atteint aux points les plus sensibles de son cœur et de sa vie. […] Il n’y a pour lui qu’une seule et unique maladie, et, bien que les phénomènes semblent quelque peu différer, c’est toujours un même principe et une seule cause. […] Le public des premières représentations, toujours un peu sceptique, est assez accommodant sur le chapitre des principes ; la question d’art le préoccupe avant tout. […] » Oui, lui, l’homme fort, l’homme à principes, l’homme de bronze, voilà ce qu’il propose !
Toutes ces révolutions, qui insultent le lendemain ce qu’on respectait la veille, ne laisseront pas un principe debout. […] Partant de ce principe que si le sentiment des sexes s’abolit par la présence constante du père, des frères, auprès de leurs filles et de leurs sœurs, il ne saurait exister pour ceux que les hasards de la vie rendent inconnus les uns aux autres, il a fait naître dans le cœur de cet homme et dans celui de cette fille un amour dont les luttes, les angoisses et même là satisfaction, deviennent le plus horrible supplice qu’on puisse imaginer. […] Une chose pourtant qui devrait leur donner à réfléchir, c’est de voir que nos plus grands poètes, nos plus grands savants, nos plus grands philosophes, ceux qui ont véritablement étudié la nature, pénétré le plus profondément ses mystères, n’ont jamais douté de ce principe dont nos réformateurs font si bon marché. […] Si, ayant pris quelque notion de la stratégie en vogue chez l’ennemi, ils avaient tenté d’appliquer les principes qu’il pratiquait, sans doute ils eussent été battus, mais ils n’étaient pas si sots.