La bonhomie et la bonté ne sont guère refusées à Louis XII ; Roederer s’attache à revendiquer de plus pour ce prince l’habileté. Ces guerres d’Italie considérées généralement comme des fautes, il les excuse et les justifie en les montrant dans la pensée du prince comme un moyen de politique utile et nationale : il lui fallait obtenir du pape Alexandre VI de rompre son mariage avec Jeanne de France pour épouser ensuite Anne de Bretagne, et pour réunir ce duché au royaume.
[NdA] Il a dit aussi, en pensant aux efforts contre-nature qu’il avait dû faire pendant quelque temps pour être courtisan et pour réussir auprès de Louis XV : Il faut flatter les princes absolument pour les bien servir. […] J’ai bien examiné les princes, ce qu’ils ont de vertu vient d’amour-propre ; si vous ne les aimez pas, ils vous haïssent.