Prenez Pétrarque, par exemple, le père de la Renaissance et le prince aussi de la poésie moderne (on ne rendait pas alors pleine justice à Dante) ; Pétrarque lui-même, en tant que poète toscan, est intraduisible. […] Nisard, ne veut même pas qu’on imite d’une langue moderne à une autre langue moderne : c’est le moyen de prendre avant tout les défauts les uns des autres. […] Tout n’est pas en accord chez Du Bellay ; il y a dans son esprit et il se rencontre dans ce livre de l’Illustration bien des germes différents qui, pour peu qu’on les développât, se contrarieraient et en viendraient aux prises. […] Il prend la tradition par où il peut, c’est là son côté faible ; il se raccroche à Jean Le Maire de Belges comme à un ancêtre ; il va le chercher à la frontière. […] Virgile, qui connaissait si bien les héros grecs homériques, ne connaissait pas moins les Curius, les Fabricius, les triomphateurs pris à la charrue, et qui, même au temps du Capitole, habitaient encore sous le chaume d’Évandre.
On avait pris pour riant emblème, et sans doute d’après le choix de l’aimable saint (car cela lui ressemble), un oranger portant fruits et fleurs, avec cette devise : Flores fructusque perennes. […] Quand les Français, après avoir pris la Savoie et le comté de Nice, firent une incursion jusqu’à Oneille où était ce malheureux, il s’effraya, il se crut menacé ; il eut la prétention d’émigrer comme les autres. […] On prendrait plaisir et profit à plus d’un de ses jugements naïfs et fins. […] Il était tombé aussi dans un quart d’heure trop désagréable pour la forme représentative ; que ne prenait-il un instant plus flatteur ? […] Ici je m’étais pris au nom de son aimable frère par manière de prélude et comme à de faciles et gracieuses prémices d’un sujet plus sévère.