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1968. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Louis Wihl »

Prenez-moi la main. […] Errant en Europe, venu en France, il se mêla un peu au journalisme, qui nous prend tous et qui nous dévore ; mais il retira son pied de ce gouffre, et dans la solitude d’une ville de province, où il donne noblement des leçons pour vivre, il put, quelques années après Les Hirondelles (1860), ces oiseaux bleus, publier son Pays bleu (1865), — une œuvre de tout autre aspect de génie, et qui, après le Juif, nous donnait l’Allemand. […] Adam Mickiewicz, dans son temps, a été plus heureux… Mais si, dans le sien, Duruy, l’homme des initiatives, mais que j’estime, moi, pour ce crâne amour des initiatives, en prenait une généreuse vis-à-vis de Louis Wihl, qui a besoin de Paris pour ses travaux, Duruy honorerait également le talent, le malheur et son ministère… 33.

1969. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pierre Dupont. Poésies et Chansons, — Études littéraires. »

Pierre Dupont, qui a peut-être pensé à se saisir en temps utile de la succession de Béranger expirant, aura pris le bruit des contemporains pour la vraie gloire. […] Pierre Dupont qui est, de tempérament, un élégiaque et même un idyllique ; mais cet élégiaque et cet idyllique a pris son talent naturel entre deux imitations, comme on prend sa tête entre deux portes, — l’imitation de ce Béranger qui est un bourgeois et de cet Hégésippe Moreau qui est un bohême, — et entre ces deux fils des villes, il a fourvoyé le paysan !

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