Corneille lui-même se paye ici de mots ; car si don Sanche passe pour n’avoir point de naissance, il n’en est pas moins fils d’un roi ; la grandeur de son origine perce sous l’obscurité de sa condition présente.
C’est la raison qui tantôt se fait petite, humble, incapable, pour décliner sa compétence en matière de religion ; tantôt reconnaît généreusement son impuissance, et s’emploie tout entière à se convaincre de la nécessité d’abdiquer dans la foi ; tantôt se présente comme un état suspensif de l’esprit, en face de toutes les affirmations contradictoires, et conseille, comme règle de conduite, la tolérance.