Pour moi, je me défierais toujours un peu d’une faculté qui ne se serait pas révélée déjà dans l’ensemble de l’esprit d’un homme et qui y pousserait tout à coup. Je crois qu’elle ne pousserait que dans l’esprit de ceux qui ne l’auraient pas remarquée… Je puis croire à Ninon. […] Il en a, en deux mots, tout cet esprit vivant et cordial et qu’on aime, quand on est Gaulois ou même Franc, mais il l’a poussé presque de l’ampleur étoffée de Diderot jusqu’au grandiose de Rabelais, avec le dictionnaire accumulé et splendide du dix-neuvième siècle !
Dans le beau mythe par lequel s’ouvre le livre des Hébreux, c’est le génie du mal qui pousse l’homme à sortir de son innocente ignorance, pour devenir semblable à Dieu par la science distincte et antithétique du bien et du mal. […] On pousse si loin la sainte horreur de l’arbitraire qu’on détruit toute initiative. […] C’est une raison pour pousser à bout la réflexion, en se tenant assuré que la réflexion parfaite reproduira les mêmes œuvres, mais avec un degré supérieur de clarté et de raison. […] Ce qu’il faut, c’est chercher le parfait au-delà, c’est pousser la science à ses dernières limites. […] Le p-lus puissant cri qu’une nation ait poussé vers l’avenir, la croyance de la nation juive au Messie, cette croyance, dis-je, naquit et grandit sous l’étreinte de la persécution étrangère.