» Dites-moi, ajoute Bossuet (ici le père Caffaro, qui n’a jamais rien lu, doit être horriblement embarrassé), « que veut un Corneille dans son Cid, sinon qu’on aime une Chimène, qu’on l’adore avec Rodrigue, qu’on tremble avec lui et qu’avec lui on s’estime heureux lorsqu’il espère de la posséder !
Qu’au point de vue général, qui est le seul qui nous intéresse, les Économistes se séparent et se distinguent des Encyclopédistes par trois caractères essentiels qui sont : — leur croyance en des lois économiques, aussi « nécessaires » que les lois de la physiologie ou de la physique ; — leur opinion que ces lois et la connaissance qu’on en possède importent bien plus à la civilisation et aux progrès que le progrès des arts ou des lettres ; — et leur conviction qu’on n’améliore la nature qu’en commençant par s’y soumettre. — On pourrait signaler d’autres différences, et par exemple celle-ci : — qu’ils sont des « empiriques » ou des « utilitaires » ; — qui croient ne rien avancer que de démontrable par les faits ; — tandis que les encyclopédistes sont des « théoriciens » et des « rationalistes ». — Ils ont aussi pour le pouvoir un respect que n’ont pas généralement les Diderot ou les d’Alembert ; — ni même Voltaire ; — et, jusqu’à la chute de Turgot, c’est l’explication de la faveur dont ils ont été l’objet.