Sur le principe déja posé que l’églogue est le tableau d’une condition digne d’envie, tous les traits qu’elle présente doivent concourir à former ce tableau. […] Ceia posé, voyons ce qui constitue la naïveté dans la fable, & l’effet qu’elle y produit.
Les questions sur Dieu et sur l’âme, il ne se les pose même pas ; ce n’est point là son affaire. […] Mais il craint que Claudius n’ait des soupçons, ne le prévienne ; il contrefait le fou, pour qu’on ne se méfie point de lui et qu’on le laisse agir à sa guise, — et aussi parce que ce rôle lui plaît, lui permet d’épancher en propos saugrenus sa misanthropie enfantine, et de se draper, de prendre des attitudes, de s’étendre en s’éventant aux pieds d’Ophélia… Je vous assure qu’Hamlet « pose », et qu’il se regarde, et qu’il se trouve bien.