Mathô, c’est le bon nègre, ou le fidèle spahi, épris de la fille de son général, fait uniquement pour servir, fier de porter nos médailles, très capable d’ailleurs d’un gros héroïsme et qui finit par se faire tuer pour nous dans quelque Tonkin ou quelque Madagascar. » Je crois qu’on est ravi de le savoir. […] Alfred Capus a porté à la perfection la plus délicieuse et, je le dirai, la plus émouvante. […] Nous, qui venons après deux siècles de littérature démonstrative et qui, au surplus, avons repris nos libres et incertaines opinions à l’autorité qui les garantissait, nous portons notre inquiétude partout et nous quémandons partout des réponses : nous en réclamons à l’art même. […] « Il faut, sans s’occuper d’une idée d’ensemble… » Et Taine, assez souvent, partait d’une idée ; l’idée, ici, vient après… « Il faut accumuler les pièces venues de partout, dont on a pu vérifier l’authenticité et retrouver l’origine, ne rien négliger même des billets infimes, même des témoignages contradictoires, former le dossier de tout ce qui a un rapport même lointain avec le sujet, — et, alors, les pièces s’éclairent l’une l’autre, un trait de feu les parcourt et les relie, elles font masse ; elles portent la conviction dans l’esprit, — et c’est une phrase, un mot parfois qui a provoqué l’explosion subite de la vérité. » Voilà, en résumé, le mécanisme de la divination. […] Vous voyez donc que je puis, sans imprudence logique, étendre à la corporation le jugement que nous portons sur Mag, Sandra, Fanny et Rosalie.
Ce goût philologique qu’il avait développé et aiguisé dans la lecture des anciens, Leopardi le portait aussi dans l’étude et l’usage de sa propre langue ; il revenait à Dante et aux vrais maîtres d’avant la Crusca.