(Préfaces de Racine, Épîtres, Satires et Art poétique de Boileau, Impromptu de Versailles et Critique de l’École des femmes de Molière, Lettre à Huet de La Fontaine.) De là vient qu’on trouve très facilement chez chacun d’eux une Poétique proprement dite, une Esthétique plus malaisément, et alors en y mettant furieusement du sien. […] Impossible de mieux déclarer qu’il y a un art au-dessus de l’art, art d’instinct et d’inspiration, qui apprend à s’affranchir de l’art exploré et contrôlé par la critique la plus experte ; que le génie a ses droits supérieurs, justiciables seulement de l’émotion qu’il inspire aux hommes, et enfin, comme aurait dit Pascal, qu’il y a une vraie poétique qui se moque de la poétique. […] Jules Lemaître qui l’a prouvé et dans une page si spirituellement poétique qu’on se ferait conscience de n’en être pas convaincu. […] C’est la généralisation poétique, c’est le procédé d’élargissement, si connu, et du reste si beau souvent, que l’on observe dans les odes et de Lamartine et de Victor Hugo.
C’est, avec la poétique, la seule erreur des Grecs. […] les vers de Mahomet lui ont révélé son génie poétique. […] Pellissier, — qui s’y connaît, ayant publié jadis une thèse sur Du Bartas, et une édition de l’Art poétique de Vauquelin de la Fresnaye, — Boileau vilipende Ronsard en lui empruntant toute sa doctrine, et cet Art poétique, où il raille de si haut la Pléiade et son œuvre, est un monument élevé en leur honneur. » On ne saurait mieux dire. […] C’est ainsi qu’en son Art poétique, dédié il M. […] Mallarmé dispose des mots précis ; c’est le sujet… Il apparaît clairement sous les modulations environnantes des syllabes musicales… Malgré ses faiblesses, l’œuvre poétique de M.