/ 1897
511. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La Divine Comédie de Dante. traduite par M. Mesnard, premier vice-président du Sénat et président à la Cour de cassation. » pp. 198-214

Ce n’était point précisément l’aspect bizarre qui effrayait Népomucène Lemercier lorsqu’il appréciait, avec instinct et sens toutefois, le poème de Dante dans quelques pages de son Cours analytique de littérature, et lorsqu’il faisait précéder plus tard son étrange drame de la Panhypocrisiade d’une épître dédicatoire À Dante Alighieri. […] Cet amour, dont les principaux accidents et les aventures se bornèrent à quelques saluts, à quelques regards échangés et à quelques sourires, tout au plus à de rares paroles, et qui ne devait empêcher aucune des deux personnes qui s’en entretenaient ainsi, de s’engager un peu plus tôt ou un peu plus tard dans les liens positifs du mariage ; cet amour qui semblait d’ailleurs à jamais rompu par la mort prématurée de Béatrix vers l’âge de vingt-six ans, devint et continua d’être la pensée profonde, supérieure, le ressort le plus élevé de la conduite et des entreprises de Dante.

512. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — I » pp. 39-56

Plus tard, quand il commanda en chef, dans les marches qu’il entreprenait on avait remarqué qu’en général il faisait beau temps, et les soldats, quand ils voyaient le soleil dès le matin, appelaient cela un temps de Villars. […] Cependant Villars s’attachait de plus en plus à l’électeur de Bavière ; il eut ordre de le suivre à Munich, et put prendre auprès de lui la qualité d’envoyé extraordinaire de la Cour de France : il alarma par ses progrès celle de Vienne, qui envoya, pour le contrecarrer, ses meilleurs hommes d’État, de ceux qu’il aura plus tard à combattre comme généraux.

/ 1897