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17. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre I : La loi d’évolution »

Pour nous en tenir à l’embranchement des vertébrés, les premiers connus sont les poissons, c’est-à-dire les plus homogènes de tous ; les reptiles paraissent plus tard et sont plus hétérogènes ; les mammifères et les oiseaux paraissent plus tard et sont plus hétérogènes encore. […] En littérature, les œuvres primitives comprennent tout ; l’Écriture contient la théologie, la cosmogonie, l’histoire, la législation, la morale, etc., des Hébreux ; dans l’Iliade, il y a des éléments religieux, militaires, épiques, lyriques, dramatiques ; tout cela forme plus tard autant de genres. […] Dans le germe d’un polype, comme dans l’œuf humain, l’agrégat de cellules d’où l’animal doit sortir, donne naissance à une couche périphérique de cellules qui se subdivise plus tard en deux : l’une inférieure, appelée muqueuse ou endoderme ; l’autre extérieure, appelée séreuse ou ectoderme. […] Et de même que plus tard, entre la couche muqueuse et la couche séreuse, s’en forme une troisième dite vasculaire, d’où sortent les vaisseaux sanguins ; de même aussi, quand une société grandit, il se forme une classe intermédiaire, adonnée à l’industrie et au commerce, qui, elle aussi, est l’organe distributeur de la société, comme les vaisseaux sanguins l’appareil distributeur du corps. […] L’expérience sépare plus tard ridée d’égalité en deux idées : égalité de choses ; égalité de rapports (deux triangles égaux et deux triangles semblables).

18. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre X. »

C’est là que, plus tard, pour chorège d’un drame donné par le poëte Phrynicus, elle avait eu Thémistocle. […] Comment, plus tard, le minutieux Denys d’Halicarnasse, Longin, et ce qui reste d’élégants sophistes, Aristide, Dion, Thémiste, Libanius, Julien ; comment nul de ces Pères si lettrés, depuis Clément d’Alexandrie jusqu’à saint Basile, dans son traité du Profit à tirer de la poésie païenne ; comment nul scoliaste, depuis les fragments d’Aristarque jusqu’aux volumes d’Eustathe, n’auraient-ils jamais emprunté une citation, un fait, une parole, aux dix-sept tragédies du grand poëte lyrique ? […] Mais, sans anticiper ici sur l’histoire de cette décadence que nous rencontrerons plus tard, essayons de marquer par quelques autres détails ce qui dut inspirer et retenir dans le cercle lyrique la vocation du poëte thébain. […] Panégyriste des rois de Sicile près desquels se retira plus tard le poëte Eschyle, Pindare ne les loua que de leurs vertus, et au profit du commun salut de la Grèce, dont ces rois défendaient aussi la cause contre d’autres barbares alliés de la Perse. […] Eschyle, plus heureux, faisait plus encore : il avait contribué de son bras à la victoire qu’il célébrait ; et plus tard, dans l’épitaphe qu’il s’était faite, il oubliait ses poëmes immortels, pour ne se souvenir que de ses services guerriers : « Ci-gît Eschyle, fils d’Euphorion, Athénien mort dans la fertile contrée de Géla.

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